Louis de Funès, chapeau noir, redingote noire et papillote, qui danse sur une musique culte de Vladimir Cosma. Voilà ce que l’on retient d’une des comédies françaises les plus connues : Les Aventures de Rabbi Jacob. 

Réalisée par Gérard Oury, Les aventures de Rabbi Jacob est une comédie franco-italienne, sortie en 1973. Mettant en scène le célèbre acteur Louis de Funès, ce film est l’une des plus grande référence du cinéma français. 

  • De quoi parle le film ?

Interprété par Louis de Funès, Victor Pivert, est un homme d’affaire cynique, autoritaire, raciste, antisémite et xénophobe, se rend à Paris pour le mariage de sa fille. A la suite d’un accident avec sa voiture, il entre dans une usine de Chewing Gum pour trouver de l’aide. Il se retrouve nez à nez avec de dangereux terroristes qui s’apprêtent à éliminer Slimane, un leader révolutionnaire.

Celui-ci réussit à s’échapper aux côtés de Victor Pivert. Les deux hommes arrivent à l’aéroport d’Orly, suivi de leurs ravisseurs. Pour leur échapper, ils décident de se déguiser en rabbins. Cependant, Pivert se fait confondre par Rabbi Jacob, une célébrité new yorkaise venue en France et accueillie par la communauté juive. Le problème est que Victor Pivert ne connaît rien à la religion juive, ce qui entraîne de nombreux gags durant le long métrage. 

  • Quelques faits sur le film

Le personnage de Victor Pivert a été conçu dès le départ pour Louis de Funès qui a demandé à Gérard Oury de lui écrire “un beau rôle de salopard”. 

Il s’agit du quatrième film que Gérard Oury et Louis de Funès s’apprêtent à tourner ensemble après le Corniaud (1965), La grande Vadrouille (1966) et La folie des grandeurs (1971). 

 Le film a connu un grand succès puisqu’à sa sortie, il prend directement la première place du Box Office. Au total, près de 7,3 millions d’entrées seront comptabilisées en France. Cependant, les Français ne sont pas les seuls à avoir apprécié le travail de Gérard Oury. En effet, le film a été nommé pour le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère en 1975. 

Les aventures de Rabbi Jacob est l’un des premiers film comique à mettre en scène la communauté juive en France. Lorsqu’il se lance dans ce projet, Gérard Oury a comme ambition de mettre la France de l’après Mai-68 face à ses contradictions en évoquant devant la caméra le racisme, l’intolérance qui subsiste et la recherche de la fraternité qui reste à conquérir, le tout, grâce au rire. 

Une fois le film terminé, arrive le moment où l’équipe doit visionner pour la première fois le film. Peu de personnes étaient réuni pour la projection. Louis de Funès et sa femme étaient présents ce jour là ; l’acteur était paniqué. Il ne se trouvait pas drôle. Sa femme n’était pas très joyeuse non plus. Tout le monde est resté très silencieux. Ca a été un moment angoissant et pénible. Cependant, quelques jours plus tard, lors de la première projection avec un vrai public, toute la salle était dans un état de rire et de transe. Tout d’un coup, l’équipe de production voit un autre film.

« On se prend à rire de son propre film, de nos propres idées, de nos propres dialogues qu’on n’a plus trouvé drôle depuis des mois et qui tout d’un coup se mettent à revivre. Ce sont des moments absolument magiques »

Danièle Thomson, scénariste du film

  • Une anecdote peu connue du grand public

Le film a été à l’origine d’un détournement d’avion le 18 octobre 1973. Le jour de sa sortie, alors que George Cravenne est chargé de la promotion du film, Danielle Cravenne, son épouse, tente de détourner le vol Air France Paris-Nice vers le Caire.

Armée d’une carabine, elle menace de détruire l’avion si la sortie en salle du film de rabbi Jacob n’est pas annulée. Effectivement, alors que nous sommes en plein conflit israélo-arabe avec la guerre du Kippour, Danielle, se disant pro-palestinienne estime la sortie du film intolérable au vu du contexte. Ne disposant pas suffisamment de carburant pour aller au Caire, elle accepte que l’avion se pose à Marignane pour se ravitailler avant de repartir vers l’Egypte. Sur place, au cours d’un échange de coups de feu avec le GIPN, Danielle Cravenne est atteinte à la tête et à la poitrine et meurt des suites de ses blessures. 

  • La raison de la présence des aventures de Rabbi Jacob dans mon musée imaginaire

Mes parents m’ont bercé dès mon plus jeune âge dans les films de Louis Funès. C’est pourquoi, je me devais de mettre une de ses références cultes. Selon moi, il est considéré  comme étant le plus grand acteur français de l’histoire du cinéma. Entre DVD, t-shirt, sweat, CD/ vinyle de ses musiques de films, livres et tableaux,  j’ai avec fierté une collection de produits dérivés de Louis de Funès qui grandit au fil des années. 😉

Image 1 : Collection de DVD 

Image 2 : T-shirt à son effigie

Image 3 : Livre biographique 

Image 4 : Album de ses musiques de film en CD et vinyle

Image 5 : Tableaux et cartes postales

Ma scène préférée du film est l’une des plus connues. Il s’agit du moment où Victor Pivert (Louis de Funès) se retrouve recouvert de Chew-gum et tente d’appeler la police pour signaler la présence de terroriste dans l’usine. Cependant, il ne tombe malheureusement pas sur la police, mais sur les délinquants en question. Se suit alors tout un enchaînement de gags qui me met dans un état d’euphorie et de rire intense. Cette scène a en partie rendu ce film culte et mytique.

Mais, pourquoi avoir choisi Les Aventures de Rabbi Jacob parmi les 150 films de Louis de Funès ?

“Rabbi Jacob », rien que de prononcer ce nom, nous ne pouvons nous empêcher de sourire en repensant à Louis de Funès, habillé de sa tunique de rabbin enchaînant les mimiques et gestuelles devenues cultes.

Cependant, la principale raison de ce choix est liée à la bande originale du film, composée par Vladimir Cosma. Effectivement, en Octobre dernier, j’ai eu la chance d’assister au concert du compositeur. Ainsi, avoir vu un orchestre de 100 musiciens interprétant les musiques des aventures de Rabbi Jacob réalisait un rêve de jeune fille. 

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